Le palmarès des 5 types de fautes d’orthographe qu’on peut un peu pardonner à un rédacteur (et une rédactrice).
Vous êtes propriétaire d’une entreprise et vous avez besoin d’un rédacteur (ou d’une rédactrice) ? Vous ignorez comment choisir le rédacteur qui convient le mieux à vos besoins ? Selon vous, le plus important est que le rédacteur ne fasse pas de fautes d’orthographe ? Vous avez déjà accompli une partie du travail, mais évaluer la compétence d’un rédacteur ne se limite pas uniquement aux fautes d’orthographe. Il se peut que pour vous aider à choisir, on vous conseille d’aller naviguer sur les réseaux sociaux du rédacteur qui vous intéresse. Avec une chasse aux fautes d’orthographe, vous pourrez ainsi évaluer la compétence du rédacteur. Si vous trouvez des erreurs, on vous dira de passer au prochain rédacteur. Votre scripteaseuse vous conseille d’investiguer davantage avant de condamner un rédacteur (ou une rédactrice) fautif. Cela dit, permettez-moi d’apporter quelques nuances en ce qui a trait aux fautes d’orthographe, fautes de syntaxe et autres joyeuses erreurs de français.
1- Les fautes barres Mars : une erreur par jour, au travail, au repos et dans les loisirs !
On s’entend, si les statuts et publications d’une personne travaillant dans le domaine de la rédaction sont bourrés de fautes, il y a de quoi se questionner. Par contre, il ne faut pas oublier qu’il y a une différence entre, commettre des fautes d’inattention quand on est dans une situation de loisir versus une situation professionnelle. Les réseaux sociaux sont synonymes d’instantanéité.
De nos jours, on communique tellement vite que la qualité de notre français en est affectée, consciemment ou pas. Cela arrive aux meilleurs, même les représentants du domaine de la presse écrite et des médias d’information n’échappent pas aux désagréments de l’instantanéité. Les internautes les plus aguerris (et virulents) relèvent des erreurs de frappe et d’accord tous les jours dans les publications de La Presse, TVA, le Journal de Montréal, Radio-Canada, etc.
En somme, espionnez les réseaux sociaux d’un rédacteur si vous voulez. Par contre, approfondissez votre réflexion. En premier lieu, établissez bien vos besoins avant de vous lancer dans la recherche d’un rédacteur: de quel type de rédaction avez-vous besoin ? Consultez cet article disponible sur Pige Québec pour découvrir 5 spécialisations en rédaction professionnelle.
Quant à vous, avez-vous davantage besoin de créativité, de conception, d’originalité ? Ou encore, êtes-vous à la recherche d’une plume principalement officielle et soutenue ?
Bien sûr, un rédacteur dont la plume est créative et originale peut (et doit/devrait) avoir une bonne maîtrise de la langue. Comme un rédacteur dont la plume est soutenue et officielle peut (mais ne doit/devrait pas) faire des fautes d’orthographe.
Qu’on se le dise, le français regorge de difficultés, tant et si bien qu’un deuxième, voire un troisième œil est souvent de rigueur comme on le verra au point 2.
Conseil numéro 1 : demandez-vous quels sont vos réels besoins en rédaction
2- Les fautes : Y a-t-il un réviseur dans la salle ?
Comme stipulé plus haut, le français est complexe. Ce n’est pas pour rien que les métiers de rédacteur et de réviseur constituent deux métiers distincts. Bien sûr, quand on trouve en une seule et même personne les deux à la puissance 1000, c’est le bonheur. Mais, j’ai pour mon dire, à chacun son métier.
D’ailleurs, le métier de rédacteur en prend parfois pour son rhume. Je m’explique : comme tout le monde sait écrire, tout le monde se croit capable de rédiger. J’en conviens, c’est une grossière généralité, mais comme j’ai travaillé pendant 15 années en tant que rédactrice-conceptrice publicitaire à la radio, je sais de quoi je parle. Des clients, j’en ai eu de toutes les sortes et ô combien c’est difficile et ingrat de devoir annoncer au petit marchand du coin qui est-donc-ben-fier-de-son-texte, que son texte est inefficace pour la radio : trop de mots, trop quétaine, trop de promos, trop banal, trop de trop. Mais, bon, je m’emporte un peu.
Cela dit, ne rédige pas qui veut une publicité, un prospectus, une affiche, un blogue, etc. Il faut un minimum de talent et de connaissances en français pour éviter la catastrophe orthographique. Et, celui qui ose rédiger sans être un professionnel devrait au moins avoir la décence de passer en relecture. Ou de grâce, il devrait utiliser des outils pour corriger l’essentiel ! Vous avez l’habitude de rédiger votre propre contenu ? Découvrez ici des outils qui vous aideront à corriger vos fautes de français :
Quand on pense que même la Ville de Montréal fait des fautes sur ses panneaux de signalisation, il y a de quoi s’indigner.
D’ailleurs, parlant d’indignation, il paraît que déplorer les fautes dans les communications officielles serait de l’élitisme et du capacitisme. Il ne s’agit pas d’une révélation scientifique, mais le sujet est intéressant. Certes, les entreprises, médias, institutions et organisations doivent respecter des standards élevés en matière de rédaction pour conserver leur crédibilité. Certes, cela choque lorsque nous relevons des fautes grossières comme sur le panneau de signalisation de la ville de Montréal. Certes, cela donne envie de pointer du doigt la faute et le fautif, surtout quand la faute vient des hautes instances. Cela prouve que personne n’est infaillible.
Donc, à votre place, si un rédacteur vous propose de payer un petit supplément pour procéder à une relecture, n’y voyez pas d’inconvénient ni d’incompétence. Au contraire, considérez cette proposition comme étant du professionnalisme et de la minutie.
Surtout, ne criez pas à l’incompétence, car ce même rédacteur ou cette même rédactrice sert probablement quelques fois de relecteur ou relectrice à un de ses semblables. C’est comme au hockey, sans une défense efficace, il y a de fortes chances que le gardien en laisse passer quelques-unes.
Les fautes d’orthographe minent la crédibilité d’une organisation. Quand un rédacteur commet des erreurs, sa crédibilité est elle aussi affectée. Seulement, quand on a mis un texte au monde, on peut finir par le tenir pour acquis. Il n’y a rien de tel qu’une relecture pour assurer l’infaillibilité d’un texte.
Conseil numéro 2 : acceptez la relecture.
3- Les fautes : La passion rend aveugle
Il faut bien que la scripteaseuse fasse un tant soit peu dans les propos lubriques pour faire honneur à son titre. Donc, écrire, c’est se mettre à nu. C’est se révéler tout entier. C’est un acte qui part de soi. Sans passion, sans émotion, sans instinct le rédacteur est voué à l’échec. Arriver à toucher le lecteur, lui donner envie de poursuivre sa lecture, lui décrocher un sourire, lui faire verser une larme ou encore lui donner envie de courir à l’épicerie pour acheter le dernier milkshake à la poutine, demande une adresse exceptionnelle. Comme la grâce du danseur qui nous fait oublier sa technique, un bon rédacteur nous fait oublier le contenant. C’est son contenu qui nous charme.
À cet effet, parlons de la rédaction créative. Comme son nom l’indique, elle se veut créative, donc émotive. Écrire est généralement un acte émotif. Les gens qui le font avec cœur, intuition, créativité sont plus susceptibles de tomber dans le piège des « erreurs qu’on ne voit plus » et de se faire traiter d’ignare, d’incompétent et d’être victime d’élitisme et de capacitisme. Quand on met un texte au monde, on devrait le faire relire.
Oui, un rédacteur passionné risque de commettre de petites bévues dans ses textes professionnels et dans ses publications personnelles. Mais est-ce si important en regard de la beauté de son message ? D’accord, un peu quand même, mais rappelons-nous que l’étape de la relecture est la meilleure amie des rédacteurs passionnés. Avec la passion vient souvent le doute et le rédacteur est l’être qui se remet le plus en question. D’autant plus que les règles de grammaire sont en mouvance. D’autant plus que tout le monde lui pose des questions et, poser la question, c’est semer le doute.
Finalement, ne négligez pas d’aller plus loin que sur les réseaux sociaux pour choisir un rédacteur. Prenez connaissance de ses réalisations, lisez son blogue (si blogue il y a) et soyez sensible au fait que le rédacteur vous pose les bonnes questions et vous propose des solutions, par exemple la relecture. Tout cela sera plus révélateur du talent du rédacteur que vous choisirez.
Conseil numéro 3 : tenez compte de la façon de travailler et des réalisation du rédacteur
4- Les fautes : Pas aujourd’hui, j’ai mal à la tête !
Je serai brève sur ce point. L’erreur est humaine. On connaît tous de mauvais jours. Alors, si par exemple vous tombez sur un statut Facebook d’un de ces mauvais jours et que cela devient un prétexte pour congédier votre rédacteur, vous passez peut-être à côté du coup de foudre.
Même chose pour le premier jet. Tant mieux si vous obtenez le texte de vos rêves dès la première ébauche, mais soyez indulgent : la rédaction est un travail qui se travaille. Il se peut que votre briefing ne soit pas assez clair. Peut-être l’avez-vous rédigé un de ces mauvais jours ? Si le premier jet (même le deuxième et plus) ne vous convient pas, exprimez-le clairement.
À force de commentaires (idéalement constructifs), suggestions (toujours les bienvenues), essais-erreurs on arrive à des résultats spectaculaires.
Conseil numéro 4 : trouvez un rédacteur avec qui vous aimerez travailler en équipe
5- Les fautes : Je n’ai d’yeux que pour le SEO
Optimiser les textes sur le Web, c’est bien, mais il est important de ne pas négliger de les dynamiser. Il y a une différence entre les deux, je vous assure. Un texte optimisé peut devenir répétitif. Un texte dynamisé est dynamique. Il ne perd pas sa saveur artistique. Moins réfléchi, il est davantage de caractère émotif.
Sachez que le SEO est un art, voire une science. Comme le métier de rédacteur et de réviseur, celui de rédacteur SEO en est un à part entière. Et, est en pleine possession de son art le rédacteur SEO capable de maintenir un bel équilibre entre optimisation et dynamisation.
Cela dit, ciblez vos intentions lorsque vous recherchez un rédacteur Web. Un texte bien structuré et dynamisé n’est pas moins intéressant ou efficace pour autant. Tout ça pour dire que si un rédacteur n’a d’yeux que pour le SEO, il y a de petites chances que vous releviez quelques coquilles dans ses textes. Et, c’est tant mieux, cela prouve qu’en plus d’être doué pour la rédaction SEO pratico-pratique, ce n’est pas un robot !
Conseil numéro 5 : oubliez le rédacteur robot
Pour finir, ne prenez pas ce palmarès au pied de la lettre. Tous les rédacteurs aspirent évidemment à produire des textes (et des statuts) avec un français impeccable. Avec ce texte, j’ai voulu dédramatiser les fautes d’orthographe, notamment chez les rédacteurs et rédactrices de métier. Cessons de condamner les fautifs sans équivoque. Après tout, voici ce que l’on dit des bourreaux de la langue :
À vous de décider dans quel camp vous voulez être !
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